Mélancolie du passé... souvenir de mon enfance... quand je revois ces jours enfuis, un nom me vient aux lèvres... Un nom qui restera à jamais gravé dans mon coeur... JERZY.
C'était un Noël, il ya bien longtemps... Comme il ne restait plus de nounours au magasin, mon père, à la place, m'avait offert un porcelet.
Ce fut le début d'une grande amitié. Nous nous prîmes d'affection l'un pour l'autre. Tout de suite, je le baptisai "Jerzy". Nous devînmes inséparables...
Jours bénis... à jamais disparus dans la nuit des temps! Que de jeux fous: cochon-vole, cochon perché, saute-cochon... Dans l'insouciance d'une enfance heureuse!
Même mon père, homme rude et fier, ne pouvait retenir ses larmes à la vue de tant de gaieté, de tant de bonheur...
Et les jours coulaient, sans heurts, comme un ruisseau merveilleux. Jerzy faisait partie de la famille, prenait ses repas avec nous. Le soir, rompus d'une saine fatigue, nous nous endormions, côte à côte... Ah! Quel enchanteur fera renaître de ses cendres cette époque disparue?
Mais le temps passait, dans toute sa cruauté... Jerzy grandissait. Des problèmes commençaient à se poser.
Hélas! Comprenez-moi : la même amitié nous liait, mais Jerzy devenait un grand porc! Il tenait de la place, devenait encombrant au lit, dérangeant à table... Que de larmes je versai alors!
Un jour, cela devait arriver. Mon père me fit comprendre qu'il allait falloir nous séparer de Jerzy.
Jamais je n'oublierai nos adieux déchirants... Toute une partie de mon enfance se détachait de moi!
Je ne revis plus Jerzy. Mon père, plus tard, m'apprit qu'il en avait fait don au zoo du village. Mon ami Jerzy y vécut heureux...
Leçon d'italien : Père y colle au zoo ce porc Jerzy